Que dire ! Une grande désillusion, rien ou presque ne s'est passé comme prévu. Les problèmes ont commencé dès le vol aller avec un décalage de 24 h par Air Mad ainsi que l'annulation du vol intérieur, l'agence locale est tenue par un filou et l'exploitation du tourisme des Vazahas (les étrangers blancs) frôle et atteint parfois l'inacceptable.
La première partie du circuit vers l'ouest se déroule sans encombre. Descente de la Tsiribihina vers la mer en chaland. Le fait de dormir sous la tente sans sanitaire ne nous dérange pas, il aurait été bon de nous avertir au préalable mais enfin. La descente du fleuve est agréable, les habitants sont sympathiques mais la demande de cadeaux est déjà bien présente. On mesure rapidement l'état d'extrême pauvreté d'une grande partie de la population.
A l'arrivée à Belo, nous devons partir en 4*4 vers les Tsingy de Behamara. Notre voiture est presque une épave, vitre arrière remplacée par un plastique et pare-brise aussi étoilé que le ciel de Mada la nuit. Cela ne loupe pas nous enchainons deux problèmes mécaniques qui grâce au don de mécanicien des Malgaches sont réparés mais le stress de la panne fatale, reste. Les Tsingy de Behamara sont vraiment à voir, harnachement obligatoire pour ne pas tomber et se blesser sur les arêtes coupantes des roches.
Ensuite descente vers Morondava afin de pouvoir admirer les fameux Baobabs de Madagascar. Il y en a des milliers, par endroit une véritable forêt, certains sont véritablement impressionnants.
Après cette incursion dans l'ouest, retour sur la RN7 à Antsirabe et direction le sud. je passerai sous silence le fait que chaque jour nous ne savions pas si le voyage allait pouvoir continuer à cause de l'agence qui n'avait pas fait le nécessaire. Premier stop au parc de Ranomafana à la recherche des lémuriens, c'est franchement une belle surprise. Les lémuriens sont présents mais ils restent à l'état sauvage et l'approche nécessite patience et surtout silence. En sortant le soir, j'assiste à la vie dans un village, baby foot et billard (avec des balles de golfs ...).
Nous descendons toujours plus au Sud. Nous atteignons Ilakaka, ville du saphir ou plutôt village du far-west malgache, à voir les conditions de vie nous comprenons que certains en sont réduits à survivre s'ils ne succombent pas aux assassinats et aux éboulements dans les galeries minières.
Nous atteignons le Massif de l'Isalo, paysage magnifique mais gâché par une sur exploitation du tourisme. Les groupes partent toutes les 5 mn et se retrouvent tous aux mêmes endroits. Le déjeuner se fait là aussi dans un même lieu et les lémuriens qui ne sont pas idiots se regroupent pour avoir de la nourriture, bonjour la nature sauvage. Je vous conseille de faire un tour dans la réserve d'Anja tenue par la communauté du village, ce n'est pas très vaste mais au moins l'accueil y est plus authentique.
La dernière étape avant la remontée vers Tana est le terminus de la RN7, Tulear et le village d'Ifaty. Beaucoup d'hôtels sont déserts, le tourisme semble en perte de vitesse ce qui fait que la pression sur ceux qui sont présents est d'autant plus grande. Après ces deux jours de repos, retour sur Tana où nous attends un dernier désagrément à savoir l'annulation de notre vol, l'arrivée à notre domicile avec 48 heures de retard est un vrai plaisir.
Un voyage difficile qui ne m'a pas convaincu de retourner un jour à Madagascar.